By Margaux Dussert
L'ADN
Les images du photographe Edward Burtynsky ont des allures de peintures abstraites. Avec elles, c'est la dévastation de la Terre par nos industries que ce dernier enregistre : une réalité de pétrole, de métal, de pelleteuses et d'épaves. L'anthropocène vu du ciel en somme.
J’ai toujours été frappé par ce paradoxe : nous sommes dépendants d’une foule d’objets issus de mines et d’usines, et pourtant, on ne voit jamais ni les unes, ni les autres.
Vous êtes né en Ontario, au Canada, une région marquée par sa dépendance à l’industrie automobile. Ce souvenir a-t-il été l’élément déclencheur de votre travail ?
EDWARD BURTYNSKY : Oui, je crois. Mon père travaillait chez General Motors. Le métal qui coule dans d’énormes cuves, les immenses machines... sont mes premiers souvenirs. Je crois que j’avais 7 ans. St. Catharines, où j’ai grandi, a toujours été un lieu de passage pour les porte-conteneurs. Ils y chargent et déchargent une grande quantité de matériaux en vrac. J’ai été exposé très jeune à tout ça, et j’ai rapidement compris comment ces industries fonctionnent, comment les matériaux nous parviennent, dans quels contenants…
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